Questions relatives à l'oral EAF

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Epreuves orales de l'EAF Quelques exemples de questions

Avertissement

  Au fil des quatre réunions interacadémiques qui se sont déroulées pendant le premier trimestre de cette année scolaire, différents groupes - composés de professeurs, de professeursformateurs et d’inspecteurs - ont réfléchi aux épreuves orales de l’EAF, aux questions qui devront être posées aux candidats, à la formulation et à la fonction de ces dernières.
La note qui suit reprend l’essentiel de ces travaux. Elle propose aux examinateurs une liste non limitative d'exemples de questionnements possibles.
Elle ne limite en rien la liberté des examinateurs et suggère simplement certaines démarches susceptibles de faciliter le travail d’élaboration des questions.
Elle ne prend sens qu’en fonction des textes existants (BO n° 26 du 28 juin 2001 : Epreuves de français applicables à compter de la session 2002 des épreuves anticipées des baccalauréats général et technologique » et BO n° 1 du 3 janvier 2002 : Complément d’information sur les modalités et l’organisation pratique des épreuves).
Quelle formulation des questions ?
Les questions doivent être claires et accessibles. Elles ne peuvent exiger du candidat un travail de décryptage préalable que l’emploi d’un métalangage exagérément technique rendrait nécessaire.
La première question relève d’une tournure interrogative directe : Ce texte vous paraît- il… ? ou En quoi / Pourquoi / Comment / Dans quelle mesure ce texte… ? La seconde question peut être posée de façon plus indirecte :
Vous vous demanderez si…, Vous vous interrogerez sur… ou utiliser une formule destinée à orienter la réflexion de l’élève : Vous réfléchirez à …. 

Première partie de l’épreuve
Quelle est la fonction de la question ?

Elle porte sur un texte. C’est donc le caractère spécifique du texte qui appelle la question.
Elle porte sur un texte déjà connu du candidat. Elle n’appelle donc pas une découverte du texte mais sa relecture, en fonction d’une orientation précise, indiquée par la question. Elle appelle l’étude d’un aspect essentiel du texte. Elle n’induit donc ni une étude pointilliste ni une analyse qui se voudrait exhaustive. Elle permet au candidat d’aborder tout à la fois le sens et les choix d’écriture,
soit en partant de l’observation pour élaborer progressivement une interprétation, soit en partant d’une interprétation pour la justifier par l’étude des choix d’écriture.
Elle permet d’évaluer les capacités du candidat à :
comprendre la question qui lui est posée, comprendre, au sens littéral du terme, le texte qui lui est proposé, trouver dans ce texte des éléments de réponse à la question en prenant appui sur sa connaissance de l’objet d’étude, mettre en relation ces différents éléments pour parvenir, en prenant appui sur le texte, à une réponse construite. Quelles questions possibles ? Questions portant sur l’ensemble du texte donné, mais pouvant prendre appui plus particulièrement :
sur le titre : En quoi le titre annonce-t-il / éclaire-t-il le texte ? sur un court passage, indiqué par l’examinateur : En quoi tel passage est-il une clef possible pour la lecture du texte ? En quoi tel vers est-il représentatif de l’ensemble du poème ?
En quoi le premier vers annonce-t-il le déroulement de l’ensemble du poème ?
En quoi l’anecdote des lignes X à Y sert-elle la démonstration ? sur la comparaison de deux brefs passages, indiqués par l’examinateur : le début et la fin d’une scène théâtrale, deux courts portraits, un texte et quelques variantes. sur la recherche, par le candidat, d’une série d’extraits :
Quelles sont, dans ce texte, les formules les plus révélatrices de la thèse soutenue par l’auteur? Justifiez votre choix.

Questions liées : à la composition ou à la construction du texte : étapes d’un dialogue théâtral et enchaînement des répliques, construction d’un portrait, composition d’un sonnet.

au mouvement du texte : évolution d’un raisonnement, progression d’une argumentation, développement d’une métaphore filée. à la visée du texte (implicite, intentions cachées, double sens) et à ses enjeux : En quoi ce texte est-il un apologue ? Quelles sont les valeurs morales qui sous-tendent ce texte? En quoi ce texte est-il une forme d’art poétique ? En quoi tel portrait a-t-il une valeur argumentative ?
Quel est l’enjeu de cette lettre ?

 à la réception du texte par le candidat : Quelle réaction la lecture de ce texte suscite-t-elle en vous ? Justifiez votre réponse en prenant appui sur le texte. Les procédés argumentatifs employés dans ce texte vous paraissent-ils efficaces ? Pourquoi ?

Questions amenant à étudier le texte : par rapport à un genre : Quelle relation s’établit dans ce texte entre le narrateur adulte et l’enfant qu’il a été et met en scène ? Comment s’opère dans ce texte la mise en forme du souvenir ?
Comment ce poème joue-t-il avec le langage ?

par rapport à une esthétique : Par quels aspects ce texte se rattache-t-il à l’esthétique baroque ? par rapport à un registre ou à l’articulation de plusieurs registres : Quels sont les éléments susceptibles de susciter le rire dans ce texte, et quelle forme de rire ? Ce texte vous paraît-il devoir susciter le rire ou l’émotion ?

Avec un intérêt particulier accordé : à l’utilisation du genre ou du registre : 

Comment l’auteur tire-t-il parti du genre épistolaire pour mettre en valeur l’anecdote racontée ? Quel traitement particulier l’auteur fait- il subir dans ce texte au genre et dans quel but ? Dans quelle mesure cette lettre vous paraît-elle devoir être considérée - ou non - comme une oeuvre littéraire ? aux écarts entre le code, la norme et le texte : En quoi ce texte échappe-t-il au genre épistolaire ? Quel est l’effet produit par la construction particulière de ce sonnet ?

Quelles questions éviter ? Toute question de type purement formaliste qui n’induirait qu’un simple relevé de vocabulaire, de figures de style ou de procédés d’écriture ;
toute question d’ordre uniquement psychologique, qui n’entraînerait pas une approche littéraire du texte et aboutirait, par exemple, à une simple analyse du « caractère » de tel ou tel personnage. Quel type de réponse exigible ?
On insistera seulement ici sur la liberté qui doit être laissée au candidat dans la présentation ordonnée de sa réponse.

Seconde partie de l’épreuve
Quelle est la fonction de la question ?

La seconde question est simplement destinée à lancer l’entretien. Elle définit le champ de l’interrogation et appelle, fondamentalement, un élargissement de la réflexion, amenant le candidat à mettre en relation le texte avec un ensemble plus vaste.
Elle fixe un thème ou délimite un champ à l’intérieur duquel le candidat sait qu’il sera guidé par l’examinateur au fil d’un dialogue constant. Il s’agit donc pour le candidat de se préparer à un entretien, en rassemblant des éléments ou des arguments qui lui permettront de nourrir les réponses qu’il apportera dans un dialogue dont l’examinateur aura constamment l’initiative.
Cette seconde partie de l’épreuve permet en outre de valoriser l’esprit critique et la culture personnelle du candidat. On peut, dans cette perspective, préciser en quoi consistent ces diverses formes d’élargissement et proposer quelques exemples.
Elargissement du texte à un texte proche ou au groupement de textes
La question amène le candidat à établir des relations entre le texte et le groupement étudié pendant l’année ou à établir une comparaison avec un texte proche, proposé par l’examinateur. L’entretien permet d’évaluer la capacité du candidat à :
circuler à l’intérieur du groupement, envisager les différents textes en fonction de la problématique retenue, confronter les textes - ou certains textes - entre eux pour en comparer le fonctionnement,
s’interroger sur des analogies ou des différences. Il permet également de partir des textes du groupement pour ouvrir, au cours de l’entretien, un débat sur d’autres textes, qui, aux yeux du candidat, auraient pu faire partie du groupement. Exemples :
Vous vous interrogerez sur l’efficacité des différentes formes d’argumentation qui apparaissent dans les textes de ce groupement. Vous réfléchirez aux raisons pour lesquelles le lyrisme (ou tout autre registre ) s’exprime de façon différente dans les textes X, Y (ou dans un texte proche). Vous vous interrogerez sur le rôle que jouent les destinataires dans les textes composant ce groupement. Vous vous demanderez auquel de ces textes vont vos préférences et vous vous préparerez à justifier votre choix. Vous vous demanderez ce qui fait, pour vous, l’unité des textes choisis. Elargissement du texte à l’œuvre intégrale La question amène le candidat à établir des relations entre un extrait et l’œuvre intégrale dont il est tiré.

L’entretien permet d’évaluer la capacité du candidat à : circuler dans une œuvre pour mener une étude transversale (fonction ou enjeu particulier de l’extrait dans l’économie de l’œuvre), établir des relations (par exemple entre le texte qui vient d’être abordé et un ou des extrait( s) différent(s) de la même œuvre), émettre un jugement critique (ce que le candidat a apprécié dans l’œuvre, ce qu’il n’a pas apprécié), sous réserve que cette critique soit justifiée et prenne appui sur le texte.

Exemples : Vous réfléchirez à la fonction de ce passage dans l’œuvre. Vous réfléchirez à l’évocation de l’univers de l’enfance / au rôle de la mémoire et des souvenirs / à la présence du narrateur / au désir de justification dans telle ou telle œuvre autobiographique. Vous vous interrogerez sur l’évolution de tel personnage / le rôle qu’il joue / les relations que plusieurs personnages entretiennent entre eux. Vous réfléchirez aux choix de mise en scène que vous feriez si vous deviez monter cette pièce. Vous vous demanderez si le poème étudié est caractéristique du recueil (de son climat / de son registre dominant / de ses thèmes / de la conception de la poésie qu’il défend…). Elargissement du texte à une ou plusieurs lecture(s) cursive(s) La question amène le candidat à établir des relations entre un extrait et une œuvre n’ayant pas fait l’objet d’une étude approfondie. Les attentes de l’examinateur ne peuvent être les mêmes que dans le cas d’un élargissement du texte à l’œuvre intégrale. L’entretien permet d’évaluer la capacité du candidat à : analyser des ressemblances ou des analogies, analyser des différences ou des variantes, formuler un jugement critique (cf. supra).

Exemples : Vous vous interrogerez sur les aspects (de la poésie / du texte biographique / épistolaire…) que la lecture cursive vous a permis de découvrir / de mieux comprendre. Vous vous demanderez si la lecture cursive vous a permis d’apprécier davantage la poésie / la littérature épistolaire/ le mouvement culturel étudié dans le cadre de la séquence. A partir des lectures cursives, vous réfléchirez aux diverses formes du texte argumentatif et aux stratégies qui s’y déploient. Vous vous interrogerez sur l’apport de la lecture cursive / des lectures cursives à la séquence. Vous vous interrogerez sur les relations qu’entretient l’oeuvre abordée en lecture cursive avec le groupement et / ou l’œuvre intégrale étudié(s) en classe.
Elargissement du texte à l’objet d’étude La question amène le candidat à établir des relations entre le texte et l’objet d’étude envisagé dans son ensemble. L’entretien permet d’évaluer la capacité du candidat à :
replacer le texte dans son contexte littéraire, artistique et culturel, (en particulier pour l’objet d’étude « mouvement littéraire et culturel »),
appréhender, en fonction de ce contexte, l’originalité du texte,
envisager, au-delà du texte, différents aspects de l’objet d’étude.
Exemples : Vous vous demanderez si l’expression du lyrisme, telle qu’elle apparaît dans le texte, est propre à la poésie. Vous vous interrogerez sur l’intérêt qu’il y a à étudier des textes poétiques / telle ou telle forme poétique. Vous direz en quoi le texte étudié vous paraît représentatif (ou non) du mouvement littéraire et culturel vu dans l’année. Elargissement du texte à l’image fixe ou mobile
La question amène le candidat à établir des relations entre le texte et une ou plusieurs images. L’entretien permet d’évaluer la capacité du candidat à établir des liens entre deux formes différentes de langage. Exemples :
Vous réfléchirez aux liens qu’on peut établir entre le/ les tableau(x) et l’étude du/ des texte(s). Vous vous demanderez si l’étude du/ des tableau(x) éclaire le/ les texte(s). Vous vous demanderez ce qu’a apporté l’étude de l’image/ des images dans le cadre de la séquence. Vous vous demanderez si la découverte de l’adaptation cinématographique du texte vous a permis de mieux le comprendre.

Ministère de l’éducation nationale – Direction de l’enseignement scolaire - EAF 2002 -
http://www.ac-nancy-metz.fr/enseign/lettres/inspection/frpremiere/EAF_oral-note.htm


 

A consulter 

Date de dernière mise à jour : 07/02/2019

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